Historique
Guerre des Religions

Notre commune fut au cœur de la guerre des Cévennes et des évènements qui opposèrent les Protestants aux soldats du Roi. L'Eglise du XII° siècle fut dégradée en 1621 et incendiée en 1702.
Le hameau du Cayla abrita un détachement de 25 Dragons et 2 officiers, et servit de prison pour les camisards. D'autres fermes et hameaux comme "Carreneuve", le "Villaret" servirent de garnison. A Mandajors, se dressait le château qui abritait un détachement de 50 dragons dont on peut voir la chapelle, seul vestige encore debout de ce "Castel". Pour accéder à Mandajors, les soldats empruntaient le chemin qui relie ce hameau à Saint-Paul.
Le 17 novembre1702 le château fut attaqué par une quarantaine de camisards, 2 soldats furent tués, plusieurs camisards tués.
Le 3 janvier 1703, le colonel de Marcilly partit d'Alès avec 800 hommes pour ravitailler Mandajors et tomba dans une embuscade au Pont du Moulinas contre 300 camisards.
Le 23 janvier 1703, ce même colonel avec 110 dragons fut attaqué alors qu'il tentait à nouveau un ravitaillement. Lors de cette bataille, 40 camisards et 9 dragons furent tués. Les huguenots de Saint-Paul et ceux des environs s'assemblaient clandestinement ou au "Désert" malgré les ordres du Roi.
Le 29 avril 1703, plus de 2 000 personnes assistèrent à une assemblée clandestine vers le bois de Malabouisse et où il fut fait 3 prédications.
Le 18 avril 1704 , le lieutenant général des armées du Roi, M. de La Lande y surprit une de ces assemblées, et fit passer au fil de l'épée tout ce qui tomba sous sa main. Il brûla et saccagea le village, en punition des secours et du refuge qu'il avait constamment offert aux camisards.
Le 15 avril 1704, il envoya des troupes avec ordre de brûler la paroisse de Mandajors et Saint-Paul et fit mener 4 petits canons qu'il fit monter sur la montagne de Mandajors. Tout fut incendié et ils tuèrent toutes les personnes qu'ils trouvèrent et qui n'avaient pu partir.
Les voies d'accès
La première voie importante de communication longea le Gardon à Cendras et fut tout d’abord appelée “Route des Arvernes” puis “Régordane”, avec la voie secondaire mais tout aussi importante qui remonte le Galeizon. Cette dernière fut empruntée plus tard par les troupeaux de transhumances ; elle fut la voie collectrice de Jalcreste, le chemin des Francs après Clovis (500 après Jésus Christ), puis plus tard encore le “Grand Chemin Royal d’Alais al Perayret”. En 1758, Monseigneur de Beauteville, Evêque d'Alès obtint des Etats du Languedoc l'ouverture de la route actuelle.
Les Industries

En 1861, il existait dans la commune des mines de fer, cuivre, argent et plomb. Les minerais étaient fondus dans les martinets et faisaient vivre toute la vallée. L’agriculture et l’élevage du mouton contribuaient aux besoins alimentaires. Le châtaignier nourrissait outre la population, le bétail et de nombreuses “clèdes” en témoignent. Pendant trois siècles environ l’élevage du ver à soie et la filature de Villeneuve (photo ci-dessus) représenteront pour Saint-Paul ses principales ressources. Cette filature fonctionnait à l'énergie hydraulique, grâce à un tunnel qui amenait l'eau directement du Galeizon. En 1911, à sa fermeture, elle employait 54 fileuses, contre 140 en 1870. Les premiers mûriers furent enregistrés dans le compoix de 1648. Les petites exploitations, mal adaptées au progrès croissant, les maladies du ver à soie mettront un terme à cette industrie.